Michel Grand
Je retourne, avec bonheur, sur mon chemin...
J67 - Après une très mauvaise nuit, je me réjouis de prendre un petit-déjeuner, même tard, avant de partir pour une étape encore planifiée à la lettre ;-) L’heure espagnole n’est pas suivie sur des montres suisses. Elle devait ouvrir à 7h30. A 8h15, ne la voyant pas arriver, nous partons tous le ventre vide pour le prochain village avec l’espoir d’y trouver un bar-café. Et hop, oui, un super bien organisé, on court même les derniers mètres, tellement on a faim de café et tartines. En arrivant au café, je vois Jacques, un pèlerin de Lyon que j’avais croisé sur le chemin en France, belle surprise. C’est peut-être sa vue qui m’ai inconsciemment aidé à prendre une grande décision ce matin. Je retourne à ma solitude bien aimée, je retourne sur mon chemin, je quitte les Calabrese, que j’adore plus que tout pour me retrouver avec moi-même. Je dois laisser le chemin me guider, m’emmener dans ce qui sera ma nouvelle vie et pour cela je dois lui donner toute mon attention. Je marche donc plus longtemps que prévu mais passe par l’Albergue ou nous devions tous y rester pour organiser un apéro de bienvenue (avec petit message) pour mes trois amis Calabrese et même si la jeune femme parlait très bien Français, cela n’a, apparemment, pas fonctionné :-( Je vais donc partir demain pour une balade de 30km afin d’arriver avant Léon et d’y passer le jour suivant sans y rester. Même si j’ai aimé Burgos (incroyable d’ailleurs) je préfère éviter les grandes villes, à part Santiago bien sûr ;-) Ah, j’ai fait une lessive machine ce soir et je viens de remarquer que l’on peut très bien laver les masques jetables, vraiment, j’en avais oublié un dans mon short. Je retrouve Jacques et discute un peu du chemin, de sa signification, etc... Je retrouve l’esprit chemin et sur ceci, je vais tenter de manger quelque chose au village, si je peux. Alors pour ce nouveau jour, merci, merci, merci...
Comments