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Michel "Miguel" Grand

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Ultreïa !

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Revivez mon pèlerinage – du lac de Constance au «â€¯bout du monde »

Je m’appelle Michel ; à l’aube de mes 48 ans, l’été 2020 a tout bouleversé.
Mon entreprise, qui fournissait hôtels et restaurants suisses, s’est retrouvée à l’arrêt lorsque la Covid‑19 a claqué la porte du monde. Les commandes se sont évaporées, les stocks se sont empilés, et un matin j’ai compris : il fallait fermer, déposer le bilan, tourner la page.

 

Au lieu de sombrer, j’ai pris un sac à dos et j’ai décidé d’ouvrir une autre porte : celle du Chemin de Saint‑Jacques de Compostelle. J’avais déjà avalé la Via Jacobi par étapes – du lac de Constance jusqu’à Genève – mais cette fois je partais pour l’inconnu : un aller simple vers l’Atlantique.

 

Les premiers pas : Genève âžœ Le Puy‑en‑Velay

Le 11 juillet, avant l’aube, je quitte Genève. Quelques jours plus tard je foule les pavés médiévaux du Puy‑en‑Velay ; la Vierge noire me regarde partir sur la Via Podiensis. Le sac ne pèse pas tant que l’incertitude : combien de jours, de semaines ? Peu importe ; chaque pas sera une réponse.

 

Les villages d’Auvergne s’égrènent ; je dors parfois sous les étoiles, parfois dans un gîte déserté par les restrictions sanitaires. Le silence des rues vides amplifie le chant des souliers sur le gravier ; je marche avec le monde à distance, mais jamais seul : chaque pèlerin que je croise me rappelle que l’espérance est contagieuse.

 

Traverser la crise – et se traverser soi‑même

Au fil des kilomètres, le virus cesse d’être un ennemi extérieur ; il devient la braise qui m’a poussé sur la route. Dans le Causse, un soir de mistral, je réalise que le vrai Chemin n’est pas celui où l’on dort dehors pour prouver sa force, mais celui où l’on ouvre son cœur pour écouter le récit de l’autre. J’apprends à partager mes doutes au même titre que mon pain, à troquer l’inquiétude contre une simple salutation : «â€¯Buen Camino ! »

 

Galice : là où la terre finit

Quand la coquille de Saint‑Jacques scintille enfin sur la cathédrale de Santiago, c’est le 30 septembre. Je suis étonné : le monde est encore confiné, mais la place de l’Obradoiro déborde d’émotions. Je prolonge l’élan jusqu’au Cabo Finisterre, «â€¯le bout du monde » des Romains. Là, face à l’océan, j’offre à la brume ce qui restait de mon ancienne vie : des papiers d’entreprise, un vieux badge, quelques regrets… Le vent les disperse ; je respire le vide, et il a le goût d’un recommencement.

 

Après le Camino : écrire la suite, pas l’epilogue

Je suis rentré en Suisse en train, le corps ralenti, l’esprit neuf. Depuis 2021, je sillonne à nouveau les sentiers helvétiques et bien d’autres chemins d’Europe ; chaque boucle, chaque col est un chapitre supplémentaire.

Suivez‑moi – en vrai ou à travers mes carnets – pour continuer cette histoire qui n’a plus de ligne d’arrivée.
 

Ensemble, transformons les crises en appels d’air et les frontières en passages. Le Chemin ne finit jamais ; il change juste de nom… et d’horizon.

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