Quand on prend en photo un pèlerin de dos, c’est que l’on fait le chemin soi-même...

J44 - Après une belle soirée au gîte communale, remplie de partage et de vin, nous partons en prenant un raccourci pour nous faire économiser 3 kilomètres. Du coup je marche doucement, pour récupérer de la veille et veux m’assurer que je me ménage bien. De légères douleurs au talon apparaissent et donc faut faire gaffe. L’objectif du 28 est plus que jamais la motivation, faut juste trouver la bonne balance entre la marche et la santé. Étape tranquille et sans grand chose à voir et donc le plaisir x3 reste plus que jamais. Je marche toute la journée avec Alois, quel plaisir. On ne se comprend pas beaucoup mais le peu de mots échangés me remplissent de joie et de bonheur. Le tout couplé avec une immense admiration pour lui. Il en est à son 5ème camino, 2x depuis Vienne et 3x depuis Graz, c’est incroyable! Il est mon père Noël (du fait de sa barbe). Rien à voir avec cela, mais depuis quelques jours je chante des chansons de Noël??? J’y trouve un certain plaisir ;-) J’ai fait une photo aujourd’hui d’Alois marchant sur Pimbor. Je la trouve si belle, si marquante, si touchante, comme l’homme avec qui je partage ce bout de chemin. Alors que l’on croyait les champs de maïs oubliés, on en retrouve mais surtout on découvre les Pyrénées, majestueuses, mais encore si lointaines. Plus que 4 jours étapes et j’arrive à saint-jean-pied-de-port... la porte de l’Espagne, que je franchirai le 28 août, avant l’éventuelle fermeture des frontières. Belles rencontres à nouveau au gîte de Larreule avec Marie (Oh Marie, si tu savais (JH)) et retrouvaille avec Antoine. Aloïs nous offre l’apéritif de fin de repas, à l’Autrichienne, magnifique! Alors ce soir je vais me coucher avec plaisir et reconnaissance... Merci, merci, merci!